Mais où est l’opposition ?
L'oppostion existe mais elle est peu nombreuse.
Chavez, c’est un fait, est un très mauvais dictateur : je vous rappelle qu’il a été élu puis réélu (triomphalement en 2006) depuis 1999 et est à l’origine de nombreuses avancées sociales (Mercal), éducatives (lutte contre l’analphabétisation), médicales (Barrio Adentro), politiques (referendum révocatoire du président) et d'équipement (métro, routes, voies ferrées).
C’est lorsqu’il rassemble ses troupes qu’il est le plus impressionnant. Ce samedi, ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans les rues de Caracas, sur l’avenue Bolivar, pour une gigantesque marcha.
Elles sont bien loin les petites manifestations d’opposants à la fermeture de RCTV qui réunissaient tout au plus quelques milliers de personnes mais qui faisaient un tapage médiatique hors du commun grâce à leur puissant réseau.
Chavez a parlé devant une foule de chavistes tout de rouge vêtus et le cœur en fête. Ils étaient nombreux et leur chef allait asséner le coup fatal à l’opposition grâce à cette démonstration de force démocratique.
Il en a bien profité le fripon. Les Etats-Unis d’abord, considérés comme le bastion de l’anti chavisme affirmé, l’Europe ensuite, qui a laissé faire ses 48 députés de droite et d’extrême droite et…. la France !! Ca y est enfin, grâce à l’acharnement de la presse française et de Reporters sans Frontières pour diffuser la désinformation, nous sommes passés du côté des méchants. Ben ça alors !
Je parle dans mon mémoire de ma crainte de voir les relations franco-vénézuéliennes s’effriter au fur et à mesure du mandat de Sarko. Je ne pensais pas que ça irait si vite. Quelle innocence...